Le recteur Brice Sinsin présente son rapport
académique 2012
Le directeur de cabinet
du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
Salifou Saïdou, a présidé, vendredi 29 mars 2013, à l’amphi Idris Deby, la cérémonie
de présentation du rapport de gestion académique, exercice 2012, de
l’Université d’Abomey-Calavi. C’est en présence de toute l’équipe rectorale de cette
Université, dirigée par Brice Sinsin et du ministre de l’Environnement, de
l’habitat et de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo-Glélé.
C’est pour la toute première
fois que la communauté universitaire de l’Université d’Abomey-Calavi est réunie
pour se prononcer sur la gestion à mi-parcours de l’équipe dirigeante qui a en
charge la destinée de leur université. Ainsi, le recteur de l’Université
d’Abomey-Calavi, Brice Sinsin, dans sa quête d’une gestion transparente, comme
il l’a promis lors de son élection, a présenté le rapport de sa gestion
académique exercice 2012. Un événement inédit.
Les autorités au cours de la cérémonie
Le directeur de cabinet
du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
Salifou Saïdou a félicité l’équipe rectorale pour cet exercice louable de
compte-rendu qui fera date dans les annales de l’Université d’Abomey-Calavi. Selon le recteur, Brice Sinsin, il est temps
de rendre compte à toute la communauté universitaire de la gestion de son
argent. « Il ne s’agit pas de jouer le rôle de l’aigle qui plane sur tout.
C’est une idée de toute l’équipe rectorale que vous avez élu ; car en toute chose, il faut savoir là où on
va. Rendre-compte devrait être un reflexe », a-t-il ajouté.
Le rapport de gestion
académique, exercice 2012, de 184 pages,
a exposé les différents compartiments de la gestion de l’équipe rectorale. Il
s’agit, de l’établissement d’une gouvernance académique démocratique enviable,
la gestion financière, accompagnement et
soutien des offres de formation novatrices et opérationnelles par un
appui, le renforcement du corps académique et du personnel administratif et
technique dans leurs activités de développement, l’amélioration de l’accueil et
la gestion des flux d’étudiants pour mieux servir les apprenants. Le
positionnement de l’université au centre de la coopération scientifique
régionale et internationale, l’intégration de la recherche scientifique
universitaire aux offres de formation et l’établissement d’un pont entre les
divers laboratoires de l’Uac et ceux des autres institutions de recherche
scientifique au Bénin sont autant de points abordés. Sont aussi concernés,
l’entretien d’un environnement paisible et d’un cadre de vie assaini et embelli,
sur tous les campus universitaires de l’Uac et la prise en compte rationnelle
du genre pour assurer le développement équilibré de l’Uac.
Pour Brice Sinsin,
l’Université d’Abomey-Calavi doit devenir un outil de développement, car il est
indispensable qu’elle se repositionne pour accompagner le développement. L’un des plus grands défis, a-t-il poursuivi,
ce n’est pas l’existant, mais ce sont les 45 000 bacheliers qui nous tomberons
dessus, cette année. L’université doit s’ouvrir sur l’extérieur et rester
en contact permanent avec tous ceux qui peuvent, nous aider », a fait
observer le premier responsable de l’Uac. « Aucune structure ne peut être
viable, si sa gestion administrative est malade » a confié, de son côté, le secrétaire général de l’Uac,
Léon Bani Bio Bigou.
Le représentant des
syndicats, Innocent Bocossa, a souligné que les partenaires sociaux ont
constaté une amélioration dans la gestion de la nouvelle équipe rectorale. Tout en félicitant le recteur, il a
indiqué que l’Uac est la première université et doit la rester. La continuité
dans les inscriptions des enseignants sur la liste du Conseil africain et
malgache de l’enseignement supérieur (Cames), le respect des tâches horaires
hebdomadaires, des équipements et locaux pour les enseignants, augmentation du
fond pour le doctorat, sont entre autres, la liste des revendications qu’il a
égrenées. En outre, le responsable syndical a estimé que dans le cadre du
système Licence-Master-Doctorat, il faut recruter des enseignants pour que ses
exigences soient respectées afin d’éviter que les enseignants soient pénalisés.
Qu’en est-il de la
gestion financière ?
Il ressort de ce
rapport que l’Université d’Abomey-Calavi a exécuté au titre de la gestion 2012,
un budget équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 10.914.629.179 F
Cfa. Le nombre d’étudiants est de 67.453 et celui des inscriptions est évalué à 81.948 pour
l’année académique 2011-2012. L’administration centrale qu’est le rectorat a
mis en œuvre un budget de 2.147.535.256 F.Cfa. Au titre de la gestion 2012, les
ressources mobilisées se présentent comme suit : droit d’inscription et de
formation avec une prévision de 7.454.937.989 F.Cfa, seuls 6.749.420.569 F.Cfa
sont mobilisés soit 90,54%. Les produits accessoires sont de 823.318.230 F Cfa
contre une prévision de 1.124 784.211 F
Cfa soit 73,20%. Les subventions du budget national est de 980.000.000 F Cfa,
les dons sont de 126.228.062 F.Cfa contre une prévision de 1.354.906.979 F.Cfa soit
9,32%. Ainsi, les ressources prévisionnelles s’élèvent à
10 914 629 179 F Cfa pour une mobilisation de 8.678.966.861 F
Cfa soit 79,52%.
En somme, les droits
d’inscription et de formation sont presque recouvrés à 100%, de même que la
contribution de l’Etat au fonctionnement et à la recherche. En ce qui concerne les autres subventions,
elles ont été mobilisées à hauteur de 9,31%. Une grande partie des ressources
attendues des Partenaires techniques et financiers n’a pas été recouvrée. Par
ailleurs, les droits d’inscription représentent plus des ¾ des recettes de
l’Uac alors que les subventions de l’Etat en représentent moins du quart.
Mieux, les dépenses de
fonctionnement et d’investissement s’élève à 6.775.308.776 F.Cfa contre une
prévision de 10 914 629 179 F Cfa. Les dépenses de
fonctionnement sont réalisées à 5 609 685 149 F.Cfa contre une prévision de 8 846 572 641
F Cfa, soit un taux de réalisation de 63%. En ce qui concerne les dépenses
d’investissement, elles sont exécutées à 56,36 %. Les charges du personnel
représentent plus de 24% des dépenses de l’Uac.
Les nouvelles
perspectives
Ainsi, avec la mise en
œuvre de la comptabilité générale, patrimoniale, l’Uac peut rechercher de
financement auprès des institutions financières et bancaires. En effet, compte
tenu de sa capacité d’autonomisation globale, l’Uac ou le rectorat peut
recourir au financement par emprunt afin de financer les gros investissements.
De ce fait, le rectorat nourrit l’ambition de réaliser 1.333.500.000 F Cfa
d’investissement au cours de cette année. Ce qui permettra de doter l’Uac d’un manuel de
procédure, concevoir un modèle de gestion informatisée du budget du type Sigfip
pour l’Uac, la poursuite de la construction des bureaux pour les enseignants
poursuivre l’assainissement et l’aménagement des espaces verts du campus
d’Abomey-Calavi, renforcer les capacités du personnel administratif et des
services de comptabilité, poursuivre les réformes des services financiers et
comptables et améliorer le fonctionnement global de l’Uac. Sans l’ombre d’un
doute, l’année 2012 a permis de relancer le développement équilibré de l’Uac et
de rétablir la confiance de la communauté universitaire et de ses partenaires
aussi bien nationaux qu’internationaux.
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