jeudi 11 juillet 2013

Université d'Abomey-Calavi





 
Les 400 volontaires soumis à l’épreuve de l’expérience

Le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Brice Augustin  Sinsin, a présidé le 10 juillet 2013, la cérémonie de sortie des 400 étudiants du service de volontaire de l’Université d’Abomey-Calavi. C’était en présence du maire de la commune d’Abomey-Calavi, Patrice Houssou-Guédé, de responsables décanales et de toute la communauté universitaire.


Durant plusieurs semaines, le premier contingent des volontaires sont formatés, et reprogrammés, ceci dans le souci de les mouler à avoir le goût du travail. Après ces mises conditions pour faire d’eux des citoyens de types nouveaux, l’équipe rectorale a organisé une cérémonie riche en couleur en l’honneur de ce premier contingent  de 400 volontaires qui sont des étudiants de niveau licence ou maitrise. Occasion pour les volontaires d’exposer les travaux de pool recette médicinale et de poignants témoignages sur les valeurs qu’ils ont acquises au cours de leur formation.

                                         Le présidium au cours de la cérémonie

« Il faut avoir le plaisir du travail. Nous voulons que vous puissiez faire renaître les valeurs de l’amour du travail qui est en perte de vitesse », a conseillé le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Brice Augustin Sinsin, aux volontaires. Aux structures d’accueil qui sont appelés à recevoir les volontaires, il a souhaité qu’elles soient des structures d’éducation en complétant la formation des jeunes.

Le coordonnateur du service des volontaires de l’Université d’Abomey-Calavi, Euloge Ogoualé, a exhorté les volontaires à être des modèles. Tout en reprécisant les fondamentaux du volontariat, il a déclaré que ce service ambition leur donner une seconde chance de réussite. Et d’ajouter : « Le service de volontaire de l’Université d’Abomey-Calavi est une occasion de donner à la nation des citoyens soucieux du développement du Bénin, à travers la probité et  le retour du service à la communauté. C’est également pour dégager des béninois de types nouveaux ».

Le porte-parole des volontaires, Florentin Sagbo a exprimé leur ferme volonté d’acquérir de nouvelles expériences, de se découvrir et de se prendre en charge. « Nous sommes déterminé à affronter la vie et non de la subie », a-t-il indiqué. En abondant dans le même sens, le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, Rodrigue Agbo a estimé que cette initiative du volontariat constitue une solution à l’épineux problème du chômage.

Dans son intervention, le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Patrice Houssou-Guédé, tout en appréciant cette initiative de l’équipe rectorale, a lancé un appel à tous les responsables à divers niveaux à relever le défi de l’entrepreneuriat que le recteur, Brice Sinsin vient de lancer. « Le recteur, nous donne du boulot en nous exhortant à réfléchir pour créer des entreprises », a-t-il souligné. Le représentant de France volontaire, Rati Louvachou, a réaffirmé l’engagement de sa structure à aider le service de volontaire de l’Université d’Abomey-Calavi, dans cette lancée. « Cette initiative de l’équipe rectorale augure de bonne perspective », a confié, la représentante des structures d’accueil, Victorine Kpédé.

Selon Brice Sinsin, l’école outille et la vraie formation est sur le terrain. «  C’est par ce que nous sentons le besoin et nous avons pris conscience des insuffisances que nous avons décidé de vous envoyer les volontaires afin que vous puissiez leur donner l’expérience dont ils ont besoin. Ceci pour combler nos lacunes. Vous prenez notre place par l’expérience », a-t-il adressé aux responsables des différentes structures d’accueil des volontaires. Mieux, le recteur a insisté sur la nécessité pour l’université de se fondre dans la mass et de devenir une université citoyenne.

dimanche 7 juillet 2013

Projet multinational de l'Université virtuelle africaine (Uva)






La deuxième phase lancée à l’Université d’Abomey-Calavi


Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Daton Médénon, a lancé le 4 juillet 2013, à l’Université d’Abomey Calavi, la deuxième phase du projet multinational de l’Université virtuelle africaine (Uva) au Bénin. C’est en présence du vice recteur de l’Uac, Maxime da Cruz et de la représentante du recteur de l’Uva, Fernandes Therrezinha.


Financé par la Banque africaine de développement (Bad), la deuxième phase du projet multinational de l’Université virtuelle africaine (Uva), mis en œuvre dans 27 universités de 21 pays africains dont le Bénin, a pour objectif de renforcer l’Uva et son réseau d’institution pour la livraison et la gestion de programmes d’enseignement et de formation de qualité privilégiant les Tic. Ce qui permettra  la création et l’amélioration des centres de formation à distance et d’e-Learning des institutions partenaires participantes, porter assistance technique aux pays et universités et renforcer l’utilisation des ressources éducatives libres. 

Mieux, la deuxième phase de ce projet favorisera également  la mise en œuvre de programmes comme  la formation des enseignants, l’informatique, la paix et le règlement des conflits, le renforcement des capacités des universitaires en matière d’élaboration, de gestion et de mise en œuvre de leur propre programme par l’utilisation des programmes d’e-Learning. Il sera aussi question d’attribuer de bourses à des étudiants de milieux défavorisés, permettant ainsi la réduction des disparités entre les genres notées dans les disciplines scientifiques.

Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Daton Médénon, a insisté sur le fait que cette cérémonie revêt une importance capitale, dans la recherche de solutions à l’épineux problème de formation de qualité dans les universités  qui font face aux effectifs croissants et aux  besoins d’infrastructures et de formations. 

Dans son intervention, le vice-recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Maxime da Cruz, a reconnu que son université est impliquée dans la première phase de ce projet  avec une série d’avantages. Le plus important, a-t-il poursuivi, est que cette deuxième phase constitue pour l’Uac une étape supérieure dans cette coopération avec  l’Uva. « Chacun de nous, connait les défis auxquels nous allons faire face dans nos universités. L’Uac doit régler de façon permanente le défi de la gestion des effectifs pléthoriques. Nous sommes cette année à 95 000 étudiants et l’année prochaine avec les nouveaux bacheliers, nous serons à plus de 120 000 étudiants. A coté des effectifs, il y a un manque patent des infrastructures. Donc, tout ce qui peut arriver comme élément d’accompagnement et de facilitation de la formation est bienvenu », a-t-il indiqué.

Pour la représentante du recteur de l’Université virtuelle africaine, Fernandes Therrezinha, ce projet sera mis en œuvre dans le cadre d’une approche concertée entre pays et universités participants sur la conception et l’élaboration des curricula, la production de matériels didactiques de formats divers et leur mise à disposition, l’homologation des cours, l’assurance de la qualité et la mise au point des ressources éducatives libres.

jeudi 4 juillet 2013

Entretien avec le superviseur général du centre de correcteur du Bac de Gbégamey




« Les travaux se déroulent normalement » dixit Massou Siaka


Comme prévu, les travaux de correction des copies des candidats au Baccalauréat 2013 ont effectivement démarré le mercredi 3 juillet 2013. Le Superviseur général du centre de correction de Gbégamey approché par le journal donne quelques précisions sur le déroulement des travaux.


Comment se déroulent les travaux de correction des copies, dans votre centre ?

Les travaux se déroulent normalement. Ce matin, les enseignants ont tenu leur assemblée générale comme cela  se fait chaque année. Et comme de tradition, le superviseur général a rencontré les présidents des sous-commissions au début des travaux de la correction des copies. Les présidents ainsi que les correcteurs sont déjà en salle pour discuter des corrigés-types. La correction des copies démarrera dans la journée.

Comment se fait le remplacement des correcteurs absents ou défaillants ?

Le remplacement des correcteurs absents ou défaillants se fait de façon classique. Il y a souvent une commission quadripartite qui se réunit. Cette commission est composée du superviseur, du chef de centre, du président de la sous-commission et des partenaires sociaux. Ainsi, cette commission étudie les différents cas, sous-commission par sous-commission. La liste des absences, nous est présentée ainsi que des propositions, s’il y en a. Ensuite, nous la validons ;  si l’intéressé remplit les conditions, nous l’autorisons à prendre part aux travaux.

A quand la fin des travaux des corrections des copies ?

Nous avons commencé aujourd’hui, nous travaillerons jusqu’au samedi et par la  grâce de Dieu, nous allons terminer le dimanche.

Après le réglement du conflit entre correcteurs





La correction  du baccalauréat a effectivement démarré


Les travaux de correction des épreuves du baccalauréat, session de juin 2013, ont démarré effectivement le mercredi 3 juillet 2013. Ce fut le cas, par exemple, dans le centre de correction du collège d’enseignement général de Gbégamey.


Contrairement aux années précédentes, les véhicules et les motos qui longent la rue pavée passant devant le Ceg Gbégamey, ne permettent pas  de constater que dans le centre de correction, les travaux entrant dans le cadre de la correction des copies du baccalauréat, ont effectivement démarré. C’est une fois entrée dans le centre qu’il est loisible de remarquer un nombre impressionnant de motos sur le parking de ce collège. Signe de la présence des correcteurs. Au balcon du bâtiment situé derrière le  parking, des enseignants font le pied de grue. Il s’agit des correcteurs remplaçants, qui prient pour qu’une éventuelle indisponibilité de correcteur titulaire leur permette de prendre la place. Quelques uns auront peut-être cette chance mais d’autres doivent confier leur attente au sort.

Dans la cour du Ceg Gbégamey, règne une ambiance de calme absolu entrecoupée  par les va-et-vient de correcteurs, de présidents de sous commissions et de superviseurs chacun vaquant à quelque occupation pour contribuer au bon déroulement des corrections. Dans les différents ateliers de correction, l’heure est à la confrontation des idées sur les corrigés-types. Ainsi, durant la première journée de la correction, les correcteurs se sont appropriés les corrigés-types et les ont validés avant de se pencher sur les copies à corriger. Une tâche, en somme, difficile. Selon les matières, les corrections proprement dites démarreront, au plus tard, ce matin. Elles peuvent durer de deux à six  jours. Ce sont les copies des candidats de la série littéraire pour les épreuves de français et de philosophie et celles de mathématique pour les séries scientifiques qui donnent souvent de fil à retordre aux correcteurs. Il arrive que certains correcteurs, conscients de la difficulté de ces catégories de copies, n’osent s’y hasarder en cherchant de fausses excuses, même s’ils sont dans les ateliers concernés par la matière scientifique.

Dans son bureau,  le superviseur général du centre de correction de Gbégamey, Siaka Massou qui est assisté par ses trois adjoints, reçoit à tour de rôle, les présidents des sous-commissions. La principale préoccupation est le remplacement d’un correcteur absent. Tous les cas de figure se présentant sont automatiquement réglés suivant les normes et principes en vigueur. Devant le bureau, se trouve également un professeur certifié de mathématique venus de Porto-Novo pour  poser son problème avec document à l’appui. Il ne comprend pas pourquoi cette année, son nom ne se trouve pas parmi les correcteurs alors qu’il a corrigé les copies l’année passée. Après quelques échanges avec le superviseur général, il s’est rendu compte qu’il doit s’inscrire sur la liste des correcteurs remplaçants avec le ferme espoir de trouver une place libre. 

Le bruit infernal du groupe électrogène qui est en cours de réparation, pour pallier les  coupures éventuelles d’électricité détonne dans  le silence ambiant. C’est dans cette ambiance que les travaux de la correction des copies des candidats ont effectivement démarré au centre de Gbégamey. La petite querelle de génération entre enseignants qui a retardé le démarrage des travaux semble conjuguée au passé. Bientôt, candidats et parents seront délivrés, car les corrections feront place aux travaux de secrétariat qui déboucheront sur la proclamation des résultats.  Croisons les doigts, l’heure est à la prière.

mercredi 3 juillet 2013

Blocage de la correction du baccalauréat 2013 au Bénin



Raouf Affagnon révèle les dessous de la grogne


Prévus pour démarrer depuis le lundi dernier, les travaux de correction des copies du baccalauréat ont été bloqués et pour cause. Un groupe d’enseignants exige le retrait des inspecteurs, conseillers pédagogiques et professeurs certifiés retraités. Une revendication qui a suscité une rencontre entre partenaires sociaux, ministre de l’Enseignement supérieur, directeur de l’Office du baccalauréat et quelques superviseurs. La rencontre a débouché sur le démarrage effectif des corrections, ce jour. Pour mieux cerner le différend générationnel entre enseignants, Raouf Affagnon, membre de la Conetra-Bac, nous livre son point de vue. 


Quel est le problème qui se pose, aujourd’hui, au sujet de la correction des copies du Bac ?

Le problème qui se pose sur le démarrage des travaux de correction du  baccalauréat est lié à la revendication d’un groupe d’enseignants dirigé par Thierry Dovonou et Flavien Gankpé. Ils étaient dans un débat à la télévision au cours duquel, ils ont montré de long en large qu’ils ne veulent plus voir les enseignants retraités dans les centres de correction. Car, ils font ombrage à leur développement professionnel et à leur promotion. Ils étouffent leur droit de participer à des activités de formation. C’est ce problème qui a été soulevé et qui a entrainé le blocage auquel nous avons assisté lundi dernier ;  étant donné qu’ils ont menacé de bloquer le démarrage des travaux, si le ministre de l’Enseignement supérieur ne choisissait pas de les écouter et de donner une suite favorable à leur revendication.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ayant suivi avec attention leur déclaration, a provoqué une rencontre avec les  partenaires sociaux, le lundi matin. Rencontre élargie au directeur de l’Office du baccalauréat et quelques superviseurs des centres de correction. Au cours de cette rencontre, la question a été remise sur le tapis et les plaignants ont eu à rappeler les griefs qu’ils ont contre les enseignants retraités. L’occasion a été donnée à des groupes organisés comme celui auquel, j’appartiens qui est la Conetra-Bac et les organisations syndicales de l’enseignement supérieur, de montrer au ministre que le problème est mal posé,  et si nous ne savons pas faire en le réglant, nous allons créer plus de problèmes que nous n’en aurons résolus.

C’est là que nous avons montré que, c’est vrai du point de vue de la législation du travail, celui qui est admis à faire valoir ses droits à la retraite est en situation de cessation des activités professionnelles. Contrairement, à ce que nos collègues croient, M. Dovonou s’est déplacé avec un dictionnaire du collégien alors qu’il  n’est pas recommandé pour un professeur. Le professeur ne doit pas travailler avec le dictionnaire du collégien, ni celui du lycéen. Il doit  travailler avec le grand dictionnaire. Là, je suis convaincu qu’il aura une définition plus complète.

« Celui qui cherche la formation continue dans les centres de correction, se trompe de chemin»

Aujourd’hui, celui qui  a perdu son statut de fonctionnaire peut devenir contractuel partout dans le monde. Le phénomène de la contractualisation est mondial. La contractualisation existe aussi, dans le secteur privé comme dans le public. L’essentiel est d’avoir encore de l’énergie, de la force physique et intellectuelle et des compétences à vendre. Dieu sait qu’il y a des gens, après avoir servi 30 ans, sont encore aptes à servir 30 autres années.

Nous avons montré au ministre qu’il y a quelque chose de malsain, dans la revendication de nos collègues. Ils n’ont pas cherché à attaquer ces retraités au début de l’année, lorsqu’ils ont commencé à préparer les candidats pour le Bac 2013. Il y en a qui sont dans les établissements,  des gens qui ont servi, en qualité de professeur certifié simple, conseiller pédagogique jusqu’à la retraite et qui ont continué à servir leur institution.

Le nombre d’inspecteurs que nous avons au Bénin est largement inférieur au besoin réel. Ceux qui sont en activité ne peuvent pas couvrir les besoins de l’ensemble des professeurs que nous avons. Si, on vous sort le ratio inspecteur-professeurs, vous allez constater que les inspecteurs vont mourir à la tâche.

Est-il nécessaire d’associer les enseignants à la retraite aux travaux du Bac ?

Je dois préciser qu’aujourd’hui, un rapport sur la question enseignante commandité par l’Unesco a récemment montré que pour renverser la tendance des échecs massifs  aux examens, le Bénin doit recruter 2 500 enseignants par an pendant trois années d’affilées.  En faisant une enquête, aujourd’hui, on ne peut recruter que 500 enseignants qualifiés à l’enseignement secondaire. Il y aura encore un gap. Ce gap ne peut même pas être comblé, si l’on prenait tous les retraités qui sont encore aptes à travailler. 

L’implication des enseignants, conseillers pédagogiques et professeurs certifiés  retraités dans les travaux des examens est indispensable. C’est une décision incontournable. Si, et seulement si, nous voulons continuer à capitaliser les expériences accumulées par ces gens ainsi que les compétences qu’ils ont accumulées durant toute leur carrière. Ce sont des données qu’on ne peut pas retrouver du jour au lendemain, chez les jeunes.

Je vous avoue qu’aujourd’hui, c’est le phénomène du doctorat qui se distribue comme de petits pains qui fait monter la tête aux jeunes. Tout le monde veut devenir docteur, c’est à croire que le titre enrichi le titulaire. Le Bénin, aujourd’hui, est en train de sombrer dans l’imposture. J’ai suivi à la télé, un reportage sur une soutenance de thèse à l’Université d’Abomey-Calavi. Un professeur de l’enseignement secondaire a soutenu une thèse qui a porté sur l’étude des programmes en exécution dans les établissements d’enseignement secondaire. L’université n’est pas un cadre approprié pour les études pédagogiques, mais un cadre approprié pour les études académiques.

Vous pouvez faire une thèse de doctorat sur la littérature béninoise, française, chinoise et anglaise. Il n’y a aucun spécialiste des questions de pédagogie, de didactique à l’Université d’Abomey-Calavi. 

Avec ces doctorats, nos amis les jeunes pensent qu’ils sont devenus le nombril de la terre. Ce qui leur monte à la tête. Ils croient qu’ils sont les plus intelligents et les plus cultivés de la terre. C’est ce qui, entre autres, les pousse à jouer à tout ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Et, c’est triste.

A l’origine de ce différend entre jeunes et retraités, n’y-a-t-il pas un problème d’argent ?

En dehors du facteur que je viens d’évoquer, il y a les petites querelles de personnes. Il y a la recherche du gain facile. Il y a dans nos rangs, des ainées qui les ont marqués négativement et qui ont tenu des propos durs à leur encontre. Ainsi, ils ont juré qu’ils vont leur rendre la monnaie de leur pièce. Que partout où ils se trouvent, ils vont les combattre. Rien qu’à cause d’une simple déclaration, d’une  décision à laquelle la personne a participé et qui ne leur a pas été favorable. Ils ont juré qu’ils vont avoir leur peau.

Le lundi, lorsque nous avons commencé à appliquer la décision que le ministre a prise, à savoir qu’il faut nettoyer toutes les listes en sortant tous les retraités,  nous nous sommes rendu compte que nos amis, qui étaient porteur de la revendication, à des moments données, étaient prêts à protéger  certains retraités et prêts à livrer d’autres. Ceux qui sont ciblés, il faut leur couper la tête sans pitié. Mais, ceux qui sont leurs proches, ils étaient prêts à les protéger. C’est là que nous avons été intraitables.
Nous avons dis que la loi est la loi, même si elle est dure. Le principe établi doit être valable pour tout le monde.

Au regard de tout ce qui précède, le démarrage des travaux des corrections, aura-il lieu ce jour ?

C’est une question piège à laquelle je répondrais oui et non. Les corrections vont commencer ce jour, si d’aventure, les menaces que nous avons subies à travers la déclaration du Collectif du syndicat des inspecteurs ne venaient pas à être mises à exécution. Ce qui suppose que le ministre doit réagir très rapidement pour prendre langue avec les inspecteurs et rechercher avec eux un terrain d’entente parce qu’ils sont un maillon incontournable de l’activité d’évaluation. Ils sont en amont et en aval du processus enseignement-apprentissage-évaluation. Si on les met hors du système ou s’ils décident d’en sortir, la machine sera bloquée. 

Si, par miracle, le ministre trouvait les voies et moyens d’une entente avec eux, les corrections peuvent démarrer aujourd’hui. Mais, si le ministre ne faisait rien et qu’eux-mêmes ne trouvaient pas les formules pour faire le contraire de ce qu’ils ont dit dans leurs déclarations, le démarrage sera bloqué à nouveau. Ce faisant, nous retournerons à la table des négociations parce que la masse du départ de conseillers pédagogiques, de professeurs certifiés que nous avons observée avec le nettoyage des listes, constitue un manque à gagner  énorme pour notre système d’évaluation. Nous allons perdre beaucoup en expérience, en compétence et en qualité. Ce qui aura un impact négatif sur les résultats.

J’ai entendu nos jeunes collègues dirent que les retraités les empêchent de venir bénéficier de leur formation continue. C’est un non-sens. On ne vient pas à la correction pour recevoir une formation. On vient à la correction parce qu’on a les compétences requises. C’est la preuve qu’ils ne savent même pas, ce qu’on appelle évaluation ainsi que ses pratiques pour juger de la qualité des productions de nos apprenants. Ils pensent que c’est le moment pour être formé. Ce qui veut dire qu’ils sont conscients que leur formation initiale est ratée. La formation continue pour les enseignants se déroule dans les établissements,  dans le cadre du déroulement des activités des conseils d’animation pédagogique. C’est dans ce cadre qu’on a la formation continue et le complément d’information nécessaire pour le renforcement de la formation initiale. Celui qui cherche la formation continue dans les centres de correction, se trompe de chemin. Ce sont des hommes et des femmes qui  viennent massacrer les copies. Il faut les éloigner de nos établissements.

Ils ont chassé les professeurs à la retraite pour occuper leurs postes pour tenir le bic vert alors qu’ils n’ont pas les compétences. Ils sont à la recherche du gain facile. La République ne doit pas les autoriser à aller dans ce sens, sans quoi, c’est la mort de la jeunesse scolaire.