vendredi 26 avril 2013

Ecole nationale d'administration de France (Ena)






Une école des élites et d'application
 

L’Ecole nationale d’administration de France (Ena), est fondée en octobre 1945 par le Général de Gaulle. A sa création, elle répondait à un triple objectif : assurer le décloisonnement de la haute fonction publique, unifier et améliorer sa formation et démocratiser son recrutement.



L’Ena a toujours eu comme ambition  de sélectionner et de former les hauts fonctionnaires  de l’Etat français. Elle accueille depuis 1949 des élèves étrangers au sein de ses différents cycles internationaux de longue durée. De 1960 à ce jour, une quinzaine de fonctionnaires béninois ont été admis en scolarité dans cette prestigieuse école (tous cycles confondu) et ont bénéficié durant leur formation d’une bourse du gouvernement français. 


L’école dispose de différents cycles internationaux que sont, le cycle international long de 18 mois en scolarité commune avec le cycle initial des élèves français, le cycle international court de 9 mois, et le cycle international d’administration publique  de 7 mois.  Le cycle international de perfectionnement (Cip) de 8 mois a remplacé en 2012 le cycle international court (Cic) et le cycle international d’administration publique (Ciap). Les élèves étrangers sont recrutés au terme d’un concours de haut niveau organisé par l’Ena, avec l’appui du réseau des ambassades de France à travers le monde. A ce jour, plus de  3 200 élèves étrangers issus de 127 pays ont été formés dans cette  prestigieuse école.

L’Ena est une école d’application, car elle forme ses élèves dans une double dimension, celle de l’expertise dans les principaux champs de l’action publique, selon une logique généraliste et interministérielle, et celle du mangement public. Cette formation d’excellence reconnue sur le plan international, offre un riche éventail de débouchés et de carrières en France comme à l’étranger.

Quelques anciens élèves béninois de l’Ena de France

Il faut rappeler que, Nicéphore Soglo (promotion Albert Camus, 1960-1962), ancien président de la République et maire de Cotonou, Félicien Cotomalé (promotion 1996-1997) un ingénieur des travaux public, Claude Ruben Fassinou (promotion Marc Bloch 1995-1997) actuel ambassadeur du Bénin près la République d’Afrique du Sud, Angelo Dan (Promotion Jean-Jacques Rousseau 2009-2011) actuel directeur adjoint des Opérations de paix au ministère des Affaires étrangères, sont des anciens élèves l’Ena.

 Il en est de même pour Coffi Dieudonné Assouvi (promotion Emile Zola 2008-2010) enseignant-chercheur à l’Université de Limoges en France, Marius Loko (promotion Henri Dunant 2011-2012)  actuel chef de cabinet du médiateur de la République du Bénin, Grégoire Vinakpon Amoussou (promotion Mouhammad Yunnus de 2008) actuel comptable des matières du ministère de la Décentralisation, Ben Armel Assogba (promotion Henri Durant 2011-2012) secrétaire général du ministère de la Décentralisation, Malick Boukari (promotion Molière 2010-2011) assistant à l’Inspection générale d’Etat, Martinien Amour-Marie Ako (promotion Jean de la fontaine), Edouard Ouin-Ouro (promotion 2002-2003) ancien secrétaire général à la Présidence de la République, Armand Dakehoun (promotion 1994-1995) directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Energie, Guy Hode (promotion 1992-1993) ministre conseiller à l’ambassade du Bénin à Bruxelles et Emmanuel Junior Assilamehoo (promotion 2002-2003), actuellement directeur des relations internationales de la Banque centrales des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.

Association des anciens élèves de l'Ena de France





La section du Bénin signe un protocole avec l’instance faîtière


L’ambassadeur de France près le Bénin, Jean Paul Monchau, a présidé, jeudi 25 avril 2013, à  sa chancellerie, la cérémonie de signature du  protocole d’accord entre l’Association des anciens élèves de l’Ena (Aaeena) et l’Association béninoise des anciens élèves de l’Ena française (Abae-Ena). Cette cérémonie s’est déroulée dans une ambiance conviviale, en présence des présidents des deux associations, des anciens énarques et de diplomates.


                                        La pose de paraphes par les responsables des deux associations


Signature du protocole d’accord entre la présidente de l’Association des anciens élèves de l’Ena (Aaeena) de France, Christine Demesse et le président de l’Association béninoise des anciens élèves de l’Ena française (Abae-Ena), Angelo Dan et échange de quelques civilités, sont les deux étapes importantes qui ont scellés les relations entre les deux associations. Ce protocole d’accord a pour objectif de développer les liens de partenariat et d’amitié entre les deux associations qui sont, ainsi, unies par la même mission. Il s’agit d’établir des relations amicales, ainsi qu’un lien d’entraide et de solidarité entre les anciens élèves de l’Ecole national d’administration française (Ena). 

Dans son adresse, l’ambassadeur de France près le Bénin, Jean Paul Monchau, a rappelé que l’Ena  est une école prestigieuse qui a un mode de recrutement très sélectif. Tout en instant sur la renommée internationale de cette école, il a ajouté que l’Ena joue un rôle de formation et d’amélioration de la formation continue.

La signature de ce protocole d’accord  marque ainsi, l’adhésion de l’Abae-Ena à l’Aaeena, ce qui constitue un pas important qui permettra aux membres de l’association béninoise de rejoindre la confédération des associations nationales, forte de quelques 3 000 anciens élèves étrangers et de plus de 5 500 anciens élèves français issus des différentes promotions qui se sont succédés à l’Ena depuis sa création en 1945 par le Général de Gaulle.


                                        L'instant de célébration de ce protocole d'accord


Pour la présidente de l’Association des anciens élèves de l’Ena (Aaeena) de France, Christine Demesse, la signature de ce protocole d’accord rattache le 36ème pays à la confédération des associations nationales. Elle a confié qu’elle a beaucoup à cœur, l’ouverture de l’école sur tout ce qui est étranger. « Ce sont les élèves étrangers qui valorisent la France à travers la transmission des valeurs. L’association est au côté de l’école et elle essaie de relayer son image forte à l’international avec son enseignement que essaie de se rapprocher des besoins actuels », a-t-elle fait observer. Selon Christine Demesse, l’Ena est une école d’application qui forme des gens ayant la capacité de choisir ou de diriger.

En prenant la parole, le président de l’Abae-Ena, Brice Angelo Dan a déclaré que son association, tout en restant collé à la vision de l’instance faîtière, a pour vocation de réunir les anciens élèves béninois de l’Ena et promouvoir les hautes valeurs de service public dont ils sont porteurs. Mieux, il a indiqué que l’Abae-Ena a pour mission de développer les liens d’entraide entre ses membres, de promouvoir la bonne gouvernance dans l’administration publique et de contribuer au rayonnement de l’Ena, notamment par l’organisation de conférences-débats, de séminaires, de colloques, ou de tout autre manifestation à caractère scientifique, culturel et professionnel.


mercredi 24 avril 2013

Préparatif du Baccalauréat 2013





Le profil des correcteurs et surveillants en cours d’évaluation


Le directeur de l’Office du baccalauréat, Alphonse da Silva, a effectué le mercredi 24 avril 2013, une descente  au Collège général de l’enseignement général de Gbégamey, afin de constater l’évolution des travaux d’évaluation du profil des correcteurs et surveillants de l’Atlantique et du Littoral devant prendre part aux travaux du Baccalauréat.


Après les autres départements, c’est le tour de l’Atlantique et du Littoral de procéder à la pré-validation de la liste des correcteurs et surveillants qui vont prendre part, aux différents travaux dans l’organisation du baccalauréat, édition 2013. Une nouvelle méthodologie adoptée cette année par la direction de l’Office du baccalauréat pour mettre fin aux favoritismes qui a court dans cette phase décisive. C’est dans cette logique, que les conseillers pédagogiques et le collectif des chefs d’établissements des départements de l’Atlantique et du Littoral se sont réunis pour éplucher la liste des surveillants et correcteurs  envoyée par les établissements. Cette phase de pré-validation des listes a démarré depuis le lundi passé.  

                                Le directeur de l'Office du Baccalauréat, Alphonse da Silva


« Nous avons voulu changer de méthode cette année. Cette nouvelle méthode permet de contrôler les surveillants et correcteurs afin que le travail soit fait dans les normes et éviter que le travail soit bâclés ou le massacre des copies.  Après l’évaluation des listes, il y aura une phase de validation », a précisé le directeur de l’Office du baccalauréat, Alphonse da Silva. Mieux, il a reconnu que les enseignements ne peuvent être payés à la hauteur de leur travail, car ce sont eux qui forment les élites de demain.  Les conseillers pédagogiques et les partenaires sociaux, a poursuivi le Dob, savent ce qu’il faut faire dans le cadre de la déontologie et de l’éthique afin que l’évaluation des candidats soit à la hauteur des efforts fourni par les candidats.

Profitant de cette sortie, Alphonse da Silva, a rappelé que les épreuves pratiques pour les séries techniques débuteront le 3 juin prochain, ce qui sera suivi par la composition écrite prévue pour se dérouler du 17 au 19 juin pour toutes les séries et prendra fin le 20 juin pour les séries techniques. « Les dates n’ont pas changé. Ce calendrier est élaboré pour que les élèves soient libérés tôt afin qu’ils puissent mieux se concentrer sur les bourses d’études », a-t-il souligné.

Il faut rappeler qu’après la phase de proposition des sujets, leurs saisies et leurs corrections par trois fois, conformément au calendrier établi pour le bon déroulement de l’examen du baccalauréat, actuellement, c’est la phase de tirage des épreuves qui est amorcée et sera achevée fin mai. La preuve que le processus enclenché depuis fin janvier avec la clôture des lites d’inscription se poursuit inexorablement.  Avec l’augmentation exponentielle du nombre de candidats cette année, de nouveaux centres sont crées, comme à Malanville, Ouaké, Epkê, Toada, Collège catholique de Lokossa et à Lalo. Ces nouveaux centres permettront de rapprocher les candidats des centres de composition, ce qui permet de les mettre dans les mêmes conditions que tous les autres candidats du Bénin.

Bourses de la fondation française Vallet





                                                                           

Le nombreux de bénéficiaires a augmenté cette année


L’Ambassadeur de France près le Bénin, Jean-Paul Monchau a assisté, le mardi 23 avril 2013, à la maison internationale de la culture de Porto-Novo, à la remise officielle des bourses que le président de la Fondation Vallet, Odon Vallet, attribue chaque année à plusieurs centaines d’élèves et d’étudiants béninois. 


Il s’agissait cette année du dixième anniversaire du projet qui consiste, en sus des bourses, à offrir des manuels scolaires et à supporter la prise en charge sanitaire des étudiants. Depuis 2003, le nombre de bénéficiaires n’a cessé de croître : d’un peu plus de 300 il y a dix ans, ce nombre avoisine aujourd’hui le millier. Le montant des bourses est également en constante progression : de 125.000 à 250.000 F Cfa par an pour les élèves et de 185.000 à 440.000 FCFA pour les étudiants.


Les résultats scolaires des boursiers de la fondation Vallet sont largement supérieurs à la moyenne nationale. Ainsi pour la session 2012, le taux de réussite au brevet était de 99% (81 reçus sur 82) contre 32% tandis que le taux de réussite au baccalauréat était de 90% (130 reçus sur 144) contre 40% environ. Les meilleurs élèves accèdent en outre aux plus prestigieuses écoles françaises. Plusieurs d’entre eux ont ainsi réussi à intégré les classes préparatoires du Lycée Louis le Grand. Un étudiant a également été admis à l’Ecole Polytechnique.

La Fondation Vallet travaille en partenariat avec le Conseil des Activités Educatives du Bénin, le CAEB, dirigé par M. Paul Loko, qui assure aussi bien la distribution des bourses que l’installation des bibliothèques, les mieux fournies en ouvrages scolaires. Le cyber-centre du siège complète par ailleurs ce dispositif, tandis qu’un laboratoire de langues pourrait également être mis en place très prochainement. Attentif personnellement aux progrès scolaires des boursiers, le président de la Fondation Odon Vallet est un donateur lui-même exceptionnel par son parcours (ancien élève de l’ENA, titulaire de deux doctorats, l’un en droit et l’autre en science des religions en 1985) ce qui en fait un exemple pour les bénéficiaires.

(Ambassade de France près le Bénin)

Supervision du Fonds commun budgétaire de l'éducation





Des progrès substantiels restent à faire par le Bénin


Une mission de supervision du Fonds commun budgétaire s’est déroulée du 15 au 19 avril dernier. Selon le chef de file des Partenaires techniques et financiers, Anne Vincent, cette mission a révélé que si des avancées ont été enregistrées sur certains aspects, il reste encore des progrès substantiels à faire. Elle a soulevé quelques points relevés par cette mission.


Dans le cadre de la soumission de la requête du Bénin au Partenariat mondial pour l’éducation (Pme), un plan de gestion de risques identifiés par l’évaluation du Pddse a été élaboré et approuvé par le conseil des ministres. Une  preuve importante d’engagement politique apprécié, à sa juste valeur, par les Partenaires techniques et financiers. Mais, la mise en œuvre semble connaître un certain retard. Ce qui implique la poursuite de cet effort par une opérationnalisation effective du plan.

Le taux d’achèvement au primaire qui était resté bloqué à 64-65% pendant quatre années s’est redressé et a atteint 71% en 2012. Malheureusement, la qualité des enseignements et apprentissages n’est toujours pas au rendez-vous comme le révèlent les différentes évaluations faites, ces dernières années, et  à un moindre degré, les résultats du Certificat d’étude primaire (Cep). Moins d’un  enfant sur trois, soit 29% d’après certaines évaluations, sait lire et écrire en français basique et effectuer des opérations élémentaires en mathématiques à la fin du Cm1. Ce qui donne plus d’acuité au problème de qualité qui affecte l’acquisition des compétences fondamentales à savoir : le langage et les mathématiques.

De ce fait, les interventions pédagogiques, actuellement orientées vers l’Education physique et sportive, artistique, scientifique, technologique et sociale, devraient aussi cibler l’apprentissage de ces compétences fondamentales.

Dans un autre registre, la faible qualité de l’éducation est souvent liée aux enseignants qui, soit ne sont pas toujours disponibles, en nombre suffisant, dans les établissements scolaires, soit n’ont pas le niveau de qualification requis, ou ne sont pas toujours présents à leurs postes. Les enfants font au mieux 50% du temps scolaire requis. L’examen des ratios élèves-maîtres montre qu’une gestion plus efficace des ressources permettrait de réduire le déficit d’enseignants qualifiés. Les Ptf encouragent les ministères en charge de l’éducation à poursuivre l’effort engagé, pour mieux impliquer les communes et les structures déconcentrées de l’éducation, mais aussi les Associations de parents d’élèves, dans la gestion des enseignants, en vue d’une utilisation optimale des ressources humaines existantes et une gestion plus efficace du temps scolaire.

La mission de supervision du Fonds commun budgétaire a aussi noté un retard important dans la mise en œuvre du Plan de travail annuel 2013 des différents ministères de l’éducation. Nous sommes à moins de 10% d’exécution. A l’heure actuelle, les seules activités en cours de réalisation sont celles qui n’avaient pas pu être exécutées en 2012 et ont dû être reportées. Les termes de référence des activités planifiées pour 2013 ne sont pas encore entièrement disponibles. Les institutions responsables des Plan de travail annuel  sont invitées à accélérer la mise en œuvre des activités, surtout celles financées sur les fonds expirant en 2013. Il convient de mettre un accent particulier sur les constructions scolaires et les études financées sur les fonds mis à disposition par la Danida, au risque de perdre définitivement ces fonds.

Il faut égalent ajouter, la faible adéquation des formations secondaire, technique et professionnelle avec les exigences du marché de l’emploi et la vision du gouvernement. Encore 75% des femmes du Bénin sont analphabètes. « Une contrainte majeure au développement tant il est bien démontré aujourd’hui qu’une mère instruite est l’assurance d’une meilleure santé et d’une bonne éducation de ses enfants », a fait observer la représente résidente de l’Unicef au Bénin, Chef de file des Partenaires techniques et financiers, Anne Vincent.