Le cycle de formation 2013-2015
de l'Asecmar passe au niveau supérieur
Le projet Appui à la
réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée (Asecmar) a
réuni, depuis vendredi 19 avril 2013, à l’hôtel du port de Cotonou, et ce
durant deux semaines, les cadres administratifs de l’action de l’état en mer de
6 pays avec la Cedeao comme institution. Une formation qui s’inscrit dans le
cadre du fond de solidarité prioritaire, lancé par la France.
Après la formation des
agents de l’action de l’état en mer, c’est-à-dire, du niveau élémentaire, les
responsables en charges du projet Appui à la réforme du secteur de la sécurité
maritime dans le Golfe de Guinée (Asecmar), sont passés au niveau supérieur
avec la formation des responsables administratifs de l’action de l’état en mer
du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire,
du Ghana, de la Guinée, du Nigéria et de la Communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comme institution. Ils sont au total 30
stagiaires qui seront édifiés durant deux semaines sur l’action de l’état en
mer. Les stagiaires sont entre autres, de la police, de la douane, des forces
navales, de la marine marchande et des magistrats. La théorie et la pratique
sont au menu de cette formation. D’ailleurs, le vendredi passé, ils ont
effectué un tour en mer, ce qui a permis de les mettre en condition pour la
suite de cette formation de Cotonou.
Pour le chef du projet
Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe du Guinée
(Asecmar), le colonel Yannick Barrey, l’action de l’état en mer concerne
également les cadres des administrations de l’action de l’Etat en mer. Les
enjeux de la sécurité maritime, a-t-il poursuivi, ont des implications directes,
car les ports représentent les ¾ du Produit intérieur brut (Pib) de tous les
pays africains ayant une façade maritime. Le colonel Yannick Barrey a souligné
que ce cycle de formation 2013-2015 de l’Asecmar, concerne également les cadres
qui jouent un rôle important, ce qui permet de faire vivre
l’administration de l’action de l’état
en mer.
Selon l’un des
stagiaires, le commissaire de police du Bénin, Godinse Ségbo, avec la menace de
la piraterie, il s’agit d’une question de plusieurs enjeux, économique, sécuritaire,
environnemental et de souveraineté. « La sécurité est le volet, le plus
important. Ce qui rend capitale le rôle de la police qui seule, ne peut jouer
son rôle en mer sans se coller à la marine », a-t-il mentionné. Mieux, il
a reconnu que cette formation donne aux participants un aperçu de tout ce qui
se fait en mer, ce qui fait que chaque administration y trouve son compte.
Après avoir reconnu la
diminution des actes de piraterie au large des côtés béninoise, le Chef projet
Asecmar a indiqué que le phénomène s’est déplacé vers l’ouest du Golfe de
Guinée en Côte d’ivoire et au Togo. Ce qui s’explique, selon lui, par le fait
que le Bénin a pris des dispositions fortes avec l’achat des patrouilleurs et
la mise en place de patrouille mixte avec le Nigéria.
Un autre stagiaire, le lieutenant de vaisseau,
Ghislain Guie Mouégnan, de la marine ivoirienne, a confié qu’il a appris plus
qu’il n’attendait à cette formation de Cotonou. « J’avais une notion un
peu flou de l’action de l’état en mer. Nous sommes en train de rédiger en Côte
d’Ivoire, un décret sur l’action de l’état en mer. Cette formation est
bienvenue, car elle nous aidera à mieux étoffer ce décret afin que les actes de
piraterie soit endigué en Côte d’Ivoire », a-t-il confié.
Tout en déclarant que
les agents sont volontaires pour constater une infraction en mer, le coopérant
français, attaché de défense au ministère de la Défense nationale, le capitaine
de frégate, Yannick Barrey, a souligné que le pari du projet Asecmar est que
les Etats s’approprient le principe de la notion de Garde côté et de
surveillance en mer.
Le stagiaire venu du
Togo, le commissaire de la marine en service à la base navale de Lomé, Koffitsé
Honkou, a, quant à lui, laissé entendre
qu’il sort grandir de cette formation avec une grande satisfaction, car le Togo
est plus que jamais déterminé à lutter contre la piraterie qui met à mal
l’image du pays.
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