dimanche 21 avril 2013

Projet Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée





Le cycle de formation 2013-2015 de l'Asecmar passe au niveau supérieur



Le projet Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée (Asecmar) a réuni, depuis vendredi 19 avril 2013, à l’hôtel du port de Cotonou, et ce durant deux semaines, les cadres administratifs de l’action de l’état en mer de 6 pays avec la Cedeao comme institution. Une formation qui s’inscrit dans le cadre du fond de solidarité prioritaire, lancé par la France.



Après la formation des agents de l’action de l’état en mer, c’est-à-dire, du niveau élémentaire, les responsables en charges du projet Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée (Asecmar), sont passés au niveau supérieur avec la formation des responsables administratifs de l’action de l’état en mer du Bénin, du  Togo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Nigéria et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comme institution. Ils sont au total 30 stagiaires qui seront édifiés durant deux semaines sur l’action de l’état en mer. Les stagiaires sont entre autres, de la police, de la douane, des forces navales, de la marine marchande et des magistrats. La théorie et la pratique sont au menu de cette formation. D’ailleurs, le vendredi passé, ils ont effectué un tour en mer, ce qui a permis de les mettre en condition pour la suite de cette formation de Cotonou.

                                                        Le colonel, Yannick  Barrey


Pour le chef du projet Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe du Guinée (Asecmar), le colonel Yannick Barrey, l’action de l’état en mer concerne également les cadres des administrations de l’action de l’Etat en mer. Les enjeux de la sécurité maritime, a-t-il poursuivi, ont des implications directes, car les ports représentent les ¾ du Produit intérieur brut (Pib) de tous les pays africains ayant une façade maritime. Le colonel Yannick Barrey a souligné que ce cycle de formation 2013-2015 de l’Asecmar, concerne également les cadres qui jouent un rôle important, ce qui permet de faire vivre l’administration  de l’action de l’état en mer.


Selon l’un des stagiaires, le commissaire de police du Bénin, Godinse Ségbo, avec la menace de la piraterie, il s’agit d’une question de plusieurs enjeux, économique, sécuritaire, environnemental et de souveraineté. « La sécurité est le volet, le plus important. Ce qui rend capitale le rôle de la police qui seule, ne peut jouer son rôle en mer sans se coller à la marine », a-t-il mentionné. Mieux, il a reconnu que cette formation donne aux participants un aperçu de tout ce qui se fait en mer, ce qui fait que chaque administration y trouve son compte.

                                     Photo de famille des stagiaires et de leurs formateurs

 
Après avoir reconnu la diminution des actes de piraterie au large des côtés béninoise, le Chef projet Asecmar a indiqué que le phénomène s’est déplacé vers l’ouest du Golfe de Guinée en Côte d’ivoire et au Togo. Ce qui s’explique, selon lui, par le fait que le Bénin a pris des dispositions fortes avec l’achat des patrouilleurs et la mise en place de patrouille mixte avec le Nigéria. 

Un  autre stagiaire, le lieutenant de vaisseau, Ghislain Guie Mouégnan, de la marine ivoirienne, a confié qu’il a appris plus qu’il n’attendait à cette formation de Cotonou. « J’avais une notion un peu flou de l’action de l’état en mer. Nous sommes en train de rédiger en Côte d’Ivoire, un décret sur l’action de l’état en mer. Cette formation est bienvenue, car elle nous aidera à mieux étoffer ce décret afin que les actes de piraterie soit endigué en Côte d’Ivoire », a-t-il confié.

Tout en déclarant que les agents sont volontaires pour constater une infraction en mer, le coopérant français, attaché de défense au ministère de la Défense nationale, le capitaine de frégate, Yannick Barrey, a souligné que le pari du projet Asecmar est que les Etats s’approprient le principe de la notion de Garde côté et de surveillance en mer.
Le stagiaire venu du Togo, le commissaire de la marine en service à la base navale de Lomé, Koffitsé Honkou, a, quant à lui,  laissé entendre qu’il sort grandir de cette formation avec une grande satisfaction, car le Togo est plus que jamais déterminé à lutter contre la piraterie qui met à mal l’image du pays.

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