Pour une Uac scientifiquement plus
productive !
Le rôle de l’université, c’est de
former des cadres méritants que tout le monde respecte et a envie de voir à
côté de soi, dans son institution. Et, c’est la base même du développement.
Là-dessus, je peux dire que quand on voit les autres peuples et leur réussite,
on est fier de relever un défi. Il est à faire
remarquer que le développement des Etats-Unis d’Amérique est dû à 85% aux
recherches scientifiques.
De même, la Chine s’est aussi appuyée sur les
universités pour devenir la 2e puissance économique mondiale
aujourd’hui. Il est nécessaire que nous puissions
travailler pour le mérite. Mais, pas seulement travailler et nous rendre
responsables de l’activité. Mais travailler pour les résultats. Il faut que le
résultat soit réellement l’indicateur qui justifie le mérite que nous
attendons de tous. Un enseignant chercheur recommandable, c’est d’abord la
capacité à jouer notre rôle efficient, la production scientifique. Sur ce
point, toutes les universités s’accordent. L’enseignant chercheur d’université
est d’abord quelqu’un qui a la capacité de publier, de produire des résultats
scientifiques défendables au niveau international.
Au niveau mondial, il est fait la
revue du rendement en publications des universités par pays au sein de chaque continent. En 2010,
c’était le tour de l’Afrique (Adams et al., 2010. Global Research
Report : Africa. Thomson Reuters, ISBN 1-9044 31-25-9). Et quand on parle
de l’Afrique sur le plan de la production universitaire, il faut voir l’Afrique
du Sud. Ce qui justifie cela, ce sont les grands moyens d’une société
multiraciale. L’Egypte est déjà une des nations les plus avancées par rapport à
l’éducation et la science. Le Nigeria, par rapport à son poids démographique,
est une des grandes nations qui produisent. D’autres nations font beaucoup
d’efforts comme le Kenya, l’Algérie pour diverses raisons. Il y a aussi la
Tunisie qui est un petit Etat très éduqué. Lorsqu’on fait passer ces grandes
nations, dans ce rapport très sérieux, il est notoire qu’il y a été fait un
clin d’œil au Bénin lorsqu’on rapporte l’effort de la contribution scientifique
par rapport aux produits intérieurs bruts (PIB) des pays, c’est-à-dire aux
ressources dont nous disposons au Bénin. Ainsi donc vu sous cet angle, le Bénin
dépasse des pays comme le Nigeria.
En 2010, nous tournions autour de 300
publications. Si nous avions disposé de moyens comme ces pays qui ont d’énormes
ressources, avec un effort proportionnel, cela aurait donné davantage en
laboratoires, en docteurs formés, ingénieurs formés et bien d’autres résultats.
Si les tendances étaient maintenues, on pourrait venir après l’Afrique du
Sud ou l’Egypte. Et pour cause, une équipe de chercheurs du Laboratoire de Cytogénétique et Biologie Moléculaire de l’UFR
de Biologie Humaine de notre Faculté des Sciences de la Santé (FSS), dirigé par
le Professeur Anatole LALAYE, dans une
étude portant sur « la polykystose rénale autosomique dominante au
CNHU-HKM de Cotonou : particularités cliniques et génétiques » et
publiée en 2012, a mis en évidence 5 nouvelles mutations
non encore décrites dans aucune base des données des mutations ADPKD
(http://pkdb.mayo.edu). Ce sont donc des mutations nouvelles qui devront être
intégrées dans les bases de données internationales des maladies polykystiques
des reins.
La gestion axée sur les résultats
doit être la règle d’exercice de la fonction chez les enseignants de l’UAC. Bientôt
chaque enseignant de l’UAC, à commencer par moi-même, aura une lettre de
mission. « Beaucoup de gens ont du
talent, mais seul le travail permet de faire carrière » disait Alice Parizeau.
(Uacinfo)
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