jeudi 18 avril 2013

Message du recteur, Brice Sinsin





 Pour une Uac scientifiquement plus productive !


Le rôle de l’université, c’est de former des cadres méritants que tout le monde respecte et a envie de voir à côté de soi, dans son institution. Et, c’est la base même du développement. Là-dessus, je peux dire que quand on voit les autres peuples et leur réussite, on est fier de relever un défi. Il est à faire remarquer que le développement des Etats-Unis d’Amérique est dû à 85% aux recherches scientifiques. 

                        Le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi, Brice Augustin Sinsin

De même, la Chine s’est aussi appuyée sur les universités pour devenir la 2e puissance économique mondiale aujourd’hui.  Il est nécessaire que nous puissions travailler pour le mérite. Mais, pas seulement travailler et nous rendre responsables de l’activité. Mais travailler pour les résultats. Il faut que le résultat soit réellement l’indicateur qui justifie  le mérite que nous attendons de tous. Un enseignant chercheur recommandable, c’est d’abord la capacité à jouer notre rôle efficient, la production scientifique. Sur ce point, toutes les universités s’accordent. L’enseignant chercheur d’université est d’abord quelqu’un qui a la capacité de publier, de produire des résultats scientifiques défendables au niveau international.

Au niveau mondial, il est fait la revue du rendement en publications des universités  par pays au sein de chaque continent. En 2010, c’était  le tour de l’Afrique (Adams et al., 2010. Global Research Report : Africa. Thomson Reuters, ISBN 1-9044 31-25-9). Et quand on parle de l’Afrique sur le plan de la production universitaire, il faut voir l’Afrique du Sud. Ce qui justifie cela, ce sont les grands moyens d’une société multiraciale. L’Egypte est déjà une des nations les plus avancées par rapport à l’éducation et la science. Le Nigeria, par rapport à son poids démographique, est une des grandes nations qui produisent. D’autres nations font beaucoup d’efforts comme le Kenya, l’Algérie pour diverses raisons. Il y a aussi la Tunisie qui est un petit Etat très éduqué. Lorsqu’on fait passer ces grandes nations, dans ce rapport très sérieux, il est notoire qu’il y a été fait un clin d’œil au Bénin lorsqu’on rapporte l’effort de la contribution scientifique par rapport aux produits intérieurs bruts (PIB) des pays, c’est-à-dire aux ressources dont nous disposons au Bénin. Ainsi donc vu sous cet angle, le Bénin dépasse des pays comme le Nigeria. 

En 2010, nous tournions autour de 300 publications. Si nous avions disposé de moyens comme ces pays qui ont d’énormes ressources, avec un effort proportionnel, cela aurait donné davantage en laboratoires, en docteurs formés, ingénieurs formés et bien d’autres résultats. Si les tendances étaient  maintenues, on pourrait venir après l’Afrique du Sud ou l’Egypte. Et pour cause, une équipe de chercheurs du Laboratoire de Cytogénétique et Biologie Moléculaire de l’UFR de Biologie Humaine de notre Faculté des Sciences de la Santé (FSS), dirigé par le Professeur Anatole LALAYE, dans  une étude portant sur « la polykystose rénale autosomique dominante au CNHU-HKM de Cotonou : particularités cliniques et génétiques » et publiée en 2012, a mis en évidence 5 nouvelles mutations non encore décrites dans aucune base des données des mutations ADPKD (http://pkdb.mayo.edu). Ce sont donc des mutations nouvelles qui devront être intégrées dans les bases de données internationales des maladies polykystiques des reins.

La gestion axée sur les résultats doit être la règle d’exercice de la fonction chez les enseignants de l’UAC. Bientôt chaque enseignant de l’UAC, à commencer par moi-même, aura  une lettre de mission.  « Beaucoup de gens ont du talent, mais seul le travail permet de faire carrière » disait  Alice Parizeau.

(Uacinfo)

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