jeudi 30 mai 2013

Pour délit d'entrave à l'action syndicale





Le Front brandit la menace d’assigner le gouvernement


Le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement a publié une lettre ouverte qu’il a adressée aux autorités administratives des ministères des Enseignements maternel et primaire, et celui du secondaire, pour délit d’entrave à l’action syndicale.


Dans sa lettre, le Front rappelle que, depuis janvier 2012, l’école à travers une crise qui a pour motif, la non-application aux enseignants des avantages contenus dans le décret 2011-505 du 05 août 2011, portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat. Toute chose qui viole le relevé des conclusions des négociations et du décret en question qui, n’exclut pas les enseignants du bénéfice de cette revalorisation des indices de traitement.

Le Front a regretté le fait que les négociations entamées, depuis plus d’un an, dans la Commission nationale permanente de concertation et de négociation collectives gouvernement-centrales et confédération syndicales, n’ont généré aucun relevé de conclusion pour fixer les parties sur les points d’accord et de désaccord, relatifs aux différents ordres du jour. 

N’ayant pas perdu de vue, la nouvelle défalcation opérée sur les salaires des enseignants pour le compte du mois de février 2013, le Front a rappelé qu’il a déclenché un embargo sur tous les résultats des évaluations scolaires, depuis le jeudi 28 février dernier et ce jusqu’à nouvel ordre. Une nouvelle stratégie, en somme, pour exiger la jouissance des mesures contenues dans le décret n°2011-505 du 05 aout 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat, la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève, et le règlement des nouveaux problèmes qui ont pour noms, le bouclage des subventions allouées aux établissements scolaires, la visite médicale au profit des enseignants et le reversement des enseignants temporaires.

Dans sa lettre ouverte signée par son porte-parole, Lucien Glélé Langanfin, le Front a souligné que cet embargo décrété sur les résultats des évaluations scolaires est une action syndicale de défense des droits et intérêts des enseignants, conformément à l’article 31 de la Constitution qui dispose : « L’Etat reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts soit individuellement, soit collectivement ou par l’action syndicale ».

Dans un autre registre, le Front des syndicats des trois ordres d’enseignement, dénonce les menaces et intimidations graves de certaines autorités administratives à l’encontre des enseignements en mouvement. Pour le Front, ces actes d’entrave au libre exercice du droit syndical et que leurs agissements sont attentatoires à la liberté syndicale et constitutive d’un délit d’entrave à l’action syndicale. « Par conséquent, le Front met en garde toutes les autorités administratives concernées, et réaffirme sa détermination à poursuivre devant la Cour constitutionnelle et la Chambre administrative de la Cour suprême, tous les contrevenants au libre exercice de l’action syndicale, qui seront tenus personnellement responsables de leurs actes », a averti, Lucien Glélé Langanfin.

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