Le Front brandit la
menace d’assigner le gouvernement
Le Front d’action des
syndicats des trois ordres d’enseignement a publié une lettre ouverte qu’il a
adressée aux autorités administratives des ministères des Enseignements
maternel et primaire, et celui du secondaire, pour délit d’entrave à l’action
syndicale.
Dans sa lettre, le
Front rappelle que, depuis janvier 2012, l’école à travers une crise qui a pour
motif, la non-application aux enseignants des avantages contenus dans le décret
2011-505 du 05 août 2011, portant institution d’un coefficient de
revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat. Toute chose qui
viole le relevé des conclusions des négociations et du décret en question qui,
n’exclut pas les enseignants du bénéfice de cette revalorisation des indices de
traitement.
Le Front a regretté le
fait que les négociations entamées, depuis plus d’un an, dans la Commission
nationale permanente de concertation et de négociation collectives gouvernement-centrales
et confédération syndicales, n’ont généré aucun relevé de conclusion pour fixer
les parties sur les points d’accord et de désaccord, relatifs aux différents
ordres du jour.
N’ayant pas perdu de
vue, la nouvelle défalcation opérée sur les salaires des enseignants pour le
compte du mois de février 2013, le Front a rappelé qu’il a déclenché un embargo
sur tous les résultats des évaluations scolaires, depuis le jeudi 28 février
dernier et ce jusqu’à nouvel ordre. Une nouvelle stratégie, en somme, pour
exiger la jouissance des mesures contenues dans le décret n°2011-505 du 05 aout
2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de
traitement des agents de l’Etat, la rétrocession sans délai des défalcations
arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève, et le règlement des
nouveaux problèmes qui ont pour noms, le bouclage des subventions allouées aux
établissements scolaires, la visite médicale au profit des enseignants et le
reversement des enseignants temporaires.
Dans sa lettre ouverte
signée par son porte-parole, Lucien Glélé Langanfin, le Front a souligné que
cet embargo décrété sur les résultats des évaluations scolaires est une action
syndicale de défense des droits et intérêts des enseignants, conformément à
l’article 31 de la Constitution qui dispose : « L’Etat reconnaît
et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les
conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts soit
individuellement, soit collectivement ou par l’action syndicale ».
Dans un autre registre,
le Front des syndicats des trois ordres d’enseignement, dénonce les menaces et
intimidations graves de certaines autorités administratives à l’encontre des
enseignements en mouvement. Pour le Front, ces actes d’entrave au libre
exercice du droit syndical et que leurs agissements sont attentatoires à la
liberté syndicale et constitutive d’un délit d’entrave à l’action syndicale.
« Par conséquent, le Front met en garde toutes les autorités
administratives concernées, et réaffirme sa détermination à poursuivre devant
la Cour constitutionnelle et la Chambre administrative de la Cour suprême, tous
les contrevenants au libre exercice de l’action syndicale, qui seront tenus
personnellement responsables de leurs actes », a averti, Lucien Glélé
Langanfin.
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