jeudi 20 juin 2013

Déficit de confiance interpersonnelle au Bénin





Le Béninois n’a pas confiance à son prochain, selon une étude de l’Ireep


L’Institut de recherche empirique en économie politique (Ireep), a organisé le mercredi 19 juin 2013, à Cotonou, une séance de dissémination publique des résultats de recherche sur le déficit de confiance interpersonnelle au Bénin. Une étude qui a révélé que le Béninois n’a pas confiance à son prochain.

Le Dga de l'Ireep, Sébastien Sotindjo entouré des deux chercheurs

Le déficit de confiance interpersonnelle et le développement, est le thème de cette séance de dissémination qui a réuni plusieurs acteurs du Bénin. Les résultats de cette étude présentée par les chercheurs, André Guéguéhou, et Romuald Anago, ont révélé que la confiance est un problème au Bénin. Le Béninois a plus confiance à ses parents qu’aux autres. Plus, il s’éloigne de ses parents, la confiance diminue chez le Béninois. Les chercheurs ont démontré que le capital social n’est possible que dans certaines conditions, tout en faisant remarquer que le Bénin dispose du plus faible score de capitale sociale en Afrique.

 Le déficit de confiance interpersonnelle constitue un blocage pour le développement du Bénin. Ce qui impose, selon les deux chercheurs d’informer les acteurs sur l’importance de la problématique afin d’amorcer la recherche de solutions à cette crise sociale. 2 béninois sur 10 n’ont pas confiance aux élus et ce déficit de confiance crée une méfiance qui s’étend dans le monde professionnel.

Les chercheurs ont souligné les causes de ce déficit de confiance qui sont, la traite négrière, les œuvres artistiques, le langage, l’intérêt personnel des gens, les abus de pouvoir politique par certains responsables et le favoritisme ethnique par certains responsables. Ils ont dit que la confiance interpersonnelle favorise la participation communautaire, la participation communautaire favorise le paiement des patentes aux autorités locales.  La confiance interethnique diminue la propension de préférer le contrôle des élus par les citoyens, la confiance aux chefs coutumiers accroit la propension de préférer le contrôle des élus locaux par les citoyens, la confiance aux députés et au Chef de l’Etat diminue la propension à préférer que les citoyens les contrôlent. Il y a également un lien négatif entre la pauvreté vécue et les confiances interpersonnelles et institutionnelles.

Dans la présentation de son institut, le directeur général adjoint de l’Institut de recherche empirique en économie politique (Ireep), Sébastien Sotindjo a déclaré que son centre est un institut privé de recherche et de formation de haut niveau. En partageant les résultats de recherche avec le public, a-t-il poursuivi, l’Ireep veut susciter le débat sur les réalités afin de contribuer à l’élaboration d’une bonne vie publique au Bénin. Mieux, Sébastien Sotindjo a rappelé que  l’Ireep est un centre de recherche international parce qu’une  partie de sa tête pensante  se trouve aux Etats-Unis et une seconde partie au Bénin.

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